La norme EN779:2012 a été remplacée en décembre 2016 par la classification ISO 16890.
Les filtres des groupes G, M et F sont concernés.

L’ancienne norme EN 779:2012 ne prenait pas en compte le taux de particules fines présentes dans l’air, mais seulement l’efficacité d’un filtre(du M5 au F9) contre des particules de 0.4 micron.
La pollution atmosphérique par les particules fines (PM) présentes dans l’air sont nocives pour la santé. Elles sont classées selon les différents diamètres aérodynamiques.

PM1= virus, particules de combustion, nanoparticules qui atteignent les alvéoles pulmonaires et le système sanguin

PM2.5= bactéries, champignons qui atteignent les voies respiratoires inférieures (bronches)

PM10= pollens,poussières, particules grossières qui atteignent les voies respiratoires supérieures (bouche et nez)

La nouvelle norme ISO 16890 met l’accent sur l’efficacité de filtration sur différentes tailles des particules fines.
Elle classifiera bientôt les particules nocives ePM0.1 qui passent dans le sang. Une norme à laquelle les filtres absolus répondent déjà avec satisfaction.

ISO 16890ISO ePM1ISO ePM2.5ISO ePM10ISO grossier
G3---> 80%
G4---> 90%
M5--> 50%-
M6-50 -65%> 60%-
F750-65%65 - 80%> 85%-
F865-80%> 80%> 90%-
F9> 80%> 95%> 95%-

G3

  • ISO ePM1

    -

  • ISO ePM2.5

    -

  • ISO ePM10

    -

  • ISO grossier

    > 80%

G4

  • ISO ePM1

    -

  • ISO ePM2.5

    -

  • ISO ePM10

    -

  • ISO grossier

    > 90%

M5

  • ISO ePM1

    -

  • ISO ePM2.5

    -

  • ISO ePM10

    > 50%

  • ISO grossier

    -

M6

  • ISO ePM1

    -

  • ISO ePM2.5

    50 -65%

  • ISO ePM10

    > 60%

  • ISO grossier

    -

F7

  • ISO ePM1

    50-65%

  • ISO ePM2.5

    65 - 80%

  • ISO ePM10

    > 85%

  • ISO grossier

    -

F8

  • ISO ePM1

    65-80%

  • ISO ePM2.5

    > 80%

  • ISO ePM10

    > 90%

  • ISO grossier

    -

F9

  • ISO ePM1

    > 80%

  • ISO ePM2.5

    > 95%

  • ISO ePM10

    > 95%

  • ISO grossier

    -

Mesurer l'efficacité de la filtration de l'air ambiant.

La méthode d’essais utilisée par l’EN 779 pour classer les filtres était de type gravimétrique.

Elle utilisait des filtres chargés progressivement d’une poussière calibrée spécifique, dite « Ashrae* ». Elle comptait également les particules de 0,2 à 3 μm émises par un solvant de référence, le DEHS (Di-Ethyl-Hexyl-Sebacat), et arrêtée par le filtre jusqu’à une perte de charge donnée, ce qui permettait de mesurer l’efficacité moyenne du filtre. En prenant par ailleurs en compte l’efficacité déchargée (minimum), on obtenait une classification des filtres en trois groupes G, M, F, dont le nom n’éclairait pas l’utilisateur sur les capacités de filtration du filtre (G1 à F9).

Dans l’ISO 16 890, les aérosols utilisés pour mesurer la capacité de colmatage des filtres sont composés de particules de nature et de tailles différentes.

La poussière de « silice fine » utilisée est plus représentative de la pollution atmosphérique des villes (caractérisée par des particules de plus en plus fines). La gamme de particules contenues dans cette poussière est beaucoup plus large que celle de la poussière Ashrae utilisée par l’ancienne norme (de 0,3 à 10 μm, au lieu de 0,4 μm). Conséquences : les pertes de charge finales sont plus faibles mais plus réalistes (200 à 300 Pa, contre 450 Pa auparavant).

L’efficacité est mesurée sur filtre neuf d’une part et sur un filtre conditionné d’autre part. On entend par « filtre conditionné » le fait de retirer toutes les charges électrostatiques sur le filtre complet. La méthode de conditionnement a également évolué d’une norme à l’autre. Elle se fait désormais au moyen de vapeurs d’isopropanol qui n’endommagent pas les propriétés mécaniques des filtres (ce n’était pas toujours le cas avec la méthode précédente).

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